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SUCCÈS DE LA LUTTE CONTRE L'ORPAILLAGE ILLÉGAL/AGNEBY-TIASSA: LE MINISTRE MAMADOU SANGAFOWA-COULIBALY MISE SUR LA SOLUTION PROVENANT DES COMMUNAUTÉS LOCALES

vendredi 26 septembre 2025


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Abidjan, le 26 septembre 2025- Pour le ministre des Mines, du Pétrole et de l'Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, le succès de la lutte contre l'orpaillage illégal en Côte d'Ivoire commence par l'implication des populations.


Il était à Agboville, chef-lieu de la région de l'Agnéby-Tiassa, le jeudi 25 septembre 2025, dans le cadre de sa campagne nationale de sensibilisation de proximité auprès des populations contre les dangers de l'orpaillage illégal. Ce, après les étapes des Districts des Savanes (Kong, Boundiali, Korhogo), des Lacs (Daoukro, Toumodi, Dimbokro) et de la région du Moronou (Bongouanou).

« La solution est d'abord locale. Elle doit venir des populations. Les orpailleurs illégaux s'installent toujours avec la complicité des populations locales. Il faut que nous mettions au centre des solutions les populations locales. Faites votre part, l'Etat vous accompagnera », a insisté l'émissaire du gouvernement devant son auditoire.

« L'étude initiée par mon département ministériel a révélé, entre autres, que sur 100 sites d'orpaillages illégaux installés, il n'y en a qu'un qui l'a été à l'insu des communautés locales. Les 99 l'ont été avec l'autorisation des communautés locales. Celui qui est installé sans l'autorisation des communautés locales est vite dénoncé et déguerpi », a-t-il fait savoir.

Face au corps préfectoral, aux chefs traditionnels, aux autorités politiques, religieuses, aux cadres, aux élus, aux jeunes, aux mutuelles, aux femmes de la région, le ministre a rappelé que le Président Alassane Ouattara, en plus des réformes qu'il a initiées et qui ont donné des résultats probants, a inscrit au rang de priorité nationale, la problématique de l'orpaillage illégal : « Car il y va de la sécurité et de la sûreté de la Côte d'Ivoire. C'est ainsi que le Conseil national de la Sécurité (CNS) qu'il préside s'est lui-même saisi de la question ».

Selon le ministre, « l'orpaillage est bel et bien autorisé dans notre pays, mais ce qui ne l'est pas, c'est sa pratique illégale, sa pratique sans autorisation qui cause de nombreux dégâts humains, sanitaires, environnementaux, sécuritaires ».

Aux jeunes, Sangafowa-Coulibaly a demandé de s'organiser en créant des coopératives pour bénéficier d'autorisations d'exploitation semi-industrielle ou artisanale.

Tout en saluant les efforts observés dans l'Agnéby-Tiassa pour contenir l'orpaillage illégal, le ministre a encouragé le corps préfectoral de la région à poursuivre le même exercice de sensibilisation dans tous les départements, villes et villages pour passer le message. Les chefs des villages prendront enfin le relais pour assurer le suivi de cette campagne.

A leur tour, Brié Joseph N'gata, député maire de Sikensi, porte-parole des populations, Nanan Joseph N'Dori, porte-parole des chefs traditionnels, Martine N'gbadji, porte-parole des femmes, Charlemagne Loba, porte-parole des jeunes, ont marqué leur engagement à éradiquer ce fléau.

Selon les données du ministère des Mines, les villages ne perçoivent que 7% de la valeur de l'or extrait illégalement contre 80% qui s'évaporent dans des circuits mafieux transfrontaliers.

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