5E REVUE DU PROGRAMME ECONOMIQUE ET FINANCIER ET 4E REVUE DE LA FACILITE POUR LA RESILIENCE ET LA DURABILITE : LE FMI SALUE LA PERFORMANCE DES PROGRAMMES DE LA COTE D’IVOIRE
jeudi 02 octobre 2025

Abidjan, le 1er octobre 2025 – Du 15 au 30 septembre 2025, une mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Olaf Unteroberdoerster, s’est rendue en Côte d’Ivoire pour examiner l’état d’avancement du Programme économique et financier appuyé par le Mécanisme élargi de crédit (MEDC) et la Facilité élargie de crédit (FEC), ainsi que du programme de réformes climatiques soutenu par la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). À l’issue des travaux, le chef de mission a indiqué que la performance des programmes était jugée satisfaisante.
Le Conseil d’administration du FMI avait approuvé l’accord MEDC/FEC le 24 mai 2023 pour un montant d’environ 3,5 milliards de dollars, et celui relatif à la FRD le 15 mars 2024 pour un montant d’environ 1,3 milliard de dollars.
Au cours de la mission, l’équipe du FMI a eu des échanges avec le Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, le Premier Ministre, Robert Beugré Mambé, ainsi que plusieurs membres du gouvernement.
Les discussions avec les autorités ont permis d’aboutir à un accord au niveau des services sur les mesures et réformes structurelles à venir, conformes aux objectifs des deux programmes.
S’agissant du MEDC et de la FEC, la mission a relevé les progrès enregistrés en matière de mobilisation des recettes et de maîtrise des dépenses, qui ont permis un rééquilibrage budgétaire significatif. Pour la première fois depuis le lancement du programme, le déficit budgétaire devrait atteindre en 2025 le plafond de 3 % du PIB fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
La mission a également salué l’engagement des autorités à maintenir une politique budgétaire prudente en 2026. Les réformes prévues dans le cadre de la Stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme (SRMT) devraient permettre de porter les recettes fiscales à 15,7 % du PIB en 2026, contre 15 % en 2025. Cette progression offrira une marge budgétaire supplémentaire pour financer les dépenses sociales et les investissements dans les infrastructures, conformément au Programme national de Développement (PND).
Concernant la FRD, les discussions ont porté sur la mise en œuvre des mesures de réforme faisant l'objet de cette
revue, notamment le marquage des dépenses budgétaires sensibles au climat, l’évaluation des risques budgétaires liés au climat, l’intégration des considérations climatiques dans la gestion des investissements publics, et de la mise en œuvre du système d’audit énergétique.
L’économie ivoirienne continue de faire preuve de résilience. La croissance devrait s’accélérer à 6,3 % en 2025, portée par les secteurs des services, des hydrocarbures et des mines. L’inflation, en baisse plus rapide que prévu, devrait s’établir à environ 1 % en moyenne cette année.
Par ailleurs, les termes de l’échange restent favorables, grâce à la hausse des cours du cacao et à la baisse des prix internationaux du riz et du blé, ce qui devrait contribuer à réduire le déficit courant à 1,5 % du PIB en 2025.
L’assainissement budgétaire et les efforts réussis d’accès aux marchés financiers internationaux renforcent le rôle de la Côte d’Ivoire comme pôle de stabilité macroéconomique régional. Les réserves officielles régionales ont ainsi atteint l’équivalent de 5,5 mois d’importations à fin août 2025.
À moyen terme, les perspectives demeurent favorables : la croissance devrait se maintenir en moyenne à 6,7 %, et l’inflation rester inférieure à 3 %, dans la cible régionale. Les risques liés aux incertitudes mondiales, aux tensions géopolitiques et à la vulnérabilité aux chocs climatiques sont jugés globalement équilibrés.