PROJET D’APPUI AU SECTEUR AGRICOLE : LE GOUVERNEMENT MOBILISE 75 MILLIARDS FCFA POUR AMELIORER LA PRODUCTIVITE DE 5 FILIERES AGRICOLES
mercredi 14 mai 2014
L’atelier de lancement du Projet d’appui au secteur agricole (PSAC) s’est ouvert ce mercredi 14 mai 2014 dans la commune de Cocody en présence des différentes parties prenantes (interprofessions agricoles, partenaires financiers et au développement, ministères, industriels, etc.). A cette occasion, l’équipe du projet a été présenté. Au nom du ministre de l’Agriculture, son Directeur de cabinet, M. Apporture Kouakou a ouvert ces assises de trois jours qui vont servir à présenter le PSAC. Un projet d’une durée de quatre ans qui a pour objet d’améliorer la productivité dans cinq filières agricoles (cacao, hévéa, palmier à huile, coton, anacarde). Pour ce faire, ledit projet qui s’inscrit dans la droite ligne du Programme national d’Investissement agricole (PNIA) est doté d’un budget de 75 milliards de FCFA, cofinancé par l’Etat de Côte d’Ivoire, les structures de gestion des filières agricoles bénéficiaires, la Banque mondiale et l’Agence Française de Développement (AFD) à travers le Contrat de Désendettement Développement (C2D).
Le gouvernement entend à travers le PSAC « passer d’un modèle de production extensive à un modèle de production plus intensif et durable fondé sur de nouvelles pratiques ». A savoir, la propagation de variétés à haut rendement, l’utilisation accrue et raisonnée des engrais et la mécanisation appropriée, a rapporté le Directeur de cabinet.
Le Coordonnateur du PSAC, M. Amari Agnero a présenté les quatre composantes spécifiques du projet. Il s’agit de la promotion du partenariat public privé (PPP) pour le cacao dans le sud-ouest du pays. Le soutien à l’extension et au renouvellement des plantations villageoises de palmier à huile et d’hévéa dans le sud-est. Le soutien à la filière coton et la promotion de la transformation de la noix de cajou dans le centre et le nord. Et enfin, la mise en œuvre du projet et la coordination de la filière.
Il a ajouté que le PSAC qui va faire 500.000 bénéficiaires de façon directe et indirecte (dont 17% de femmes) ; va être opérée dans le respect des mesures de sauvegarde environnementales et sociales. Il permettra de mieux structurer 171 coopératives, de faire adopter le matériel amélioré à de nombreux producteurs d’hévéa et de cacao ; et de réhabiliter et entretenir 5.800 km de routes de dessertes des produits agricoles. 25% de la production de noix de cajou pourra être également transformée, a-t-il ajouté.
Il faut noter que le gouvernement a engagé cette approche après la crise en instaurant le PNIA dans lequel s’inscrit le PSAC. Son objectif est de redonner au secteur agricole, son rôle de moteur de la croissance nationale afin qu’il contribue à réduire la pauvreté. Car, ce secteur représente 22% du PIB et emploie 60% de la population active.
