Il s’agit du cacao, du coton, du palmier à huile, de l’hévéa et de l’anacarde. Cette réponse porte sur un budget de 75 milliards de FCFA et va permettre, note-t-il, « le renouvellement des vergers vieillissants, la fourniture de matériel végétal amélioré, le conseil agricole et la structuration des organisations professionnelles agricoles ». Aussi, la réhabilitation et l’entretien de 5.800 km de pistes agricoles pour l’évacuation rapide des productions autour d’une stratégie de desserte. Par ailleurs, le ministre a souligné que le PSAC contient des mesures incitatives à l’investissement privé national et international.

A cet effet, il a rappelé que la spécificité du PSAC réside dans la conciliation du financement public et privé dont il a fait l’objet. Notamment par l’intégration de plusieurs financements issus de la Banque mondiale, de l’Agence Française de Développement par le Contrat de désendettement et de développement (C2D), de l’Etat de Côte d’Ivoire et des interprofessions des filières agricoles concernées.
Une approche qui converge selon lui, avec la vision du gouvernement « de fédérer » toutes les sources de financement pour faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergeant à l’horizon 2020.

Dans sa mise en œuvre dans la région du Sud-est, le PSAC porte sur deux filières que sont l’hévéa et le palmier à huile. A ce propos, le ministre Mamadou Sangafowa a donné le premier coup de moteur symbolique pour lancer les travaux de réhabilitation des pistes agricoles à une dizaine de kilomètres de la ville de Maféré. Il s’est également chez un petit pépiniériste d’hévéa de la ville d’Aboisso, M. Bilé Koutoi. Ce dernier, comme bien d’autres, a bénéficié de subventions du PSAC par le biais du Fonds de développement l’hévéa (FDH) créé par l’APROMAC.

Le Directeur de l’AFD a souligné que le PSAC dont le financement s’intègre dans un financement global de 41 milliards de FCFA à l’agriculture va permettre de tester de nouvelles modalités de travail avec les filières agricoles. L’autre composante de ce financement global est le Projet d’appui à la relance des filières agricoles en Côte d’Ivoire (PARFACI) et concerne les filières du maïs, du soja, du maraîchage, de la pisciculture et du porciculture.

Il faut rappeler que le PSAC institué par le gouvernement dans son ambition de réduire la pauvreté d’ici 2015, s’inscrit dans la droite ligne du Programme national d’Investissement agricole (PNIA). Son objectif est d’améliorer l’accès des petits exploitants aux technologies et aux marchés, ainsi que de renforcer la gouvernance dans la gestion des filières agricoles impliquées.