QUALITE DES SOINS ET SECURITE DES PATIENTS EN COTE D’IVOIRE : LES PARTICIPANTS PROPOSENT UN CADRE REGLEMENTAIRE APPROPRIE
lundi 13 avril 2015

Au terme de l’atelier portant sur la restitution de la 2è enquête régionale de l’Organisation Ouest-africaine de la santé et de l’Assurance qualité des soins des patients (OOAS-AQRS) tenu, le 13 février, à l’Institut national de la Santé publique d’Adjamé, les experts de la santé ont proposé un leadership et une gouvernance sanitaires. Ce leadership et cette gouvernance sanitaires passent par la mise en place, à l’échelle nationale, d’un cadre réglementaire approprié à la promotion de la qualité des soins, sécurité des patients, gestion des risques et vigilances sanitaires, et par l’organisation d’une révision du document de politique nationale de sécurité des patients et de gestion des risques dans les établissements de santé en Côte d’Ivoire adoptée en 2011 en vue de sa mise en œuvre.
En ce qui concerne le financement de la santé et la protection sociale, les participants ont souhaité qu’on mette des lignes budgétaires afin d’institutionnaliser cette sécurité des soins et gestion des risques, et qu’on fasse un plaidoyer auprès des organisations régionales pour l’adoption d’un schéma d’harmonisation des stratégies nationales sur la sécurité des patients liés aux procédures de soins.
Ils ont recommandé de réaliser des études complémentaires sur la qualité des soins et la sécurité des patients dans les formations sanitaires publiques et privées et de mettre en place des mécanismes financiers pour soutenir la recherche sur la gestion des risques liées aux soins et la sécurité des patients afin de collecter des données qui aideront à la prise de décision.
A propos de l’information sanitaire, la mise en place d’un observatoire national de suivi et d’un mécanisme de signalement et de notification des évènements indésirables graves liés aux procédures de soins dans les établissements de santé a été souhaitée.
Pour ce qui est des technologies sanitaires et logistiques, ces experts ont décidé de mettre en place un organisme national de coordination de la sécurité sanitaire des produits de santé (sang, médicaments, équipements, réactifs et consommables, produits radioactifs) et de développer un système de gestion des médicaments périmés, de contrôle du circuit des médicaments dans les établissements de soins.
Pour la réussite de tous ces projets, ils ont appelé à des partenariats pour le développement de la santé en développant des transferts de compétences Nord-Sud, entre ONG nationales et internationales, entre hôpitaux de différents niveaux Sud – Sud, et en promouvant le partenariat public-privé.